Article 25 mai 2020

Comment choisir son conseiller?

Article en collaboration avec Protégez-vous

Dans l’incertitude ambiante, les conseils d’un pro ne sont pas de trop. Mais vers qui se tourner?

Que la pandémie vous donne envie d’investir ou de fuir les produits financiers, vous avez intérêt à demander l’aide d’un professionnel certifié avant d’agir.

En 2016, une étude remarquée du centre de recherche québécois CIRANO observait qu’après 15 ans, les investisseurs ayant eu recours à un professionnel avaient accumulé 290 % fois plus d’actif que ceux qui avaient investi de façon autonome. Même après quatre ans, la différence était de 69 %. Au travers de marchés haussiers et baissiers, on s’en sort donc bien mieux lorsqu’on est accompagné.

Point important, le même sondage révélait que 85 % des ménages ayant eu recours à des services-conseils avaient choisi eux-mêmes leur conseiller en services financiers. Mais l'histoire ne dit pas comment.

La Chambre de la sécurité financière n’offre pas de service de rencontres, mais c’est parmi ses 32 000 membres que vous pourriez trouver la perle rare, puisque nous veillons à la bonne conduite professionnelle de cinq grandes catégories de conseillers.

Comme pour toute activité professionnelle, le conseil financier est offert en autant de saveurs que de membres de la profession, et même dans une petite sélection de candidats recommandés par vos collègues ou amis, ces derniers ont des besoins et profils si variés qu’ils ne sont pas forcément comparables aux vôtres.

Pour commencer, pensez donc à vos propres besoins, selon votre étape de vie, votre patrimoine et vos projets. Voulez-vous un conseiller qui se concentre sur vos placements, ou aimeriez-vous qu’il aborde également d’autres volets de votre planification, de la retraite à l’assurance en passant par la fiscalité? Devrait-il être spécialisé dans une clientèle particulière, comme les entrepreneurs si vous en êtes un?

L’emplacement avait quant à lui de l’importance à l’époque du papier et des rencontres dans des bureaux feutrés. Mais l’ère numérique et plus récemment la COVID-19 ont rendu ce critère peu pertinent.

Pour réduire votre liste de candidats, vous pourriez plutôt les questionner sur leur statut (salarié, indépendant, autonome rattaché à un cabinet), leur mode de rémunération, les diplômes qu’ils détiennent, le réseau professionnel auquel ils vous donnent accès, les publications qu’ils ont signées, ou toute compétence transversale qui pourrait vous aider dans votre situation.

Rappelez-vous que votre conseiller joue par ailleurs un rôle important sur le plan émotif. Plus il vous ressemble, plus il pourra s’identifier à vous, et vous comprendre. Le champ des affinités est vaste : âge, sexe, mais aussi région d’origine, centres d’intérêt et loisirs… Bref, les atomes crochus ont aussi leur rôle à jouer.

Dernière étape et non des moindres : vérifiez s’il est autorisé à pratiquer et s’il a des antécédents disciplinaires.

Les dangers de la chasse aux profits en solo

La forte volatilité des marchés inspire la témérité chez certains investisseurs. Depuis le début de la pandémie, on assiste à une hausse marquée des transactions de produits « à risque très élevé » avec comme objectif la spéculation sur les marchés à court terme, souvent sans succès, selon une étude récente de l’ASIC, le régulateur australien des marchés financiers. Beaucoup de ces transactions sont effectuées de façon autonome à l’aide de services de courtage en ligne. L’organisme a en outre rappelé au public qu’une telle chasse aux profits se solde bien souvent par de piètres performances. Avant de perdre votre chemise, consultez un professionnel!

 

Pourquoi votre conseiller vous dit-il de garder le cap en temps de crise?

La COVID-19 et vos finances : parlez à un conseiller certifié, pas à votre beau-frère