Les femmes sont confrontées à des défis persistants en matière d'épargne, qui se traduisent par des revenus à la retraite inférieurs selon les statistiques.

Quelles solutions envisager pour aider les femmes à se prémunir contre ces inégalités?

• Les solutions proposées impliquent de revisiter certains préjugés. À titre d’exemple, un partage 50-50 des dépenses n’est pas équitable si les conjoints ont des revenus différents. La personne qui gagne moins aura plus de difficulté à épargner qu’elle ne le devrait. Lorsque les écarts sont importants, même un partage au prorata des revenus peut être désavantageux si on ne tient pas compte des revenus nets. De franches conversations avec les couples peuvent être bénéfiques. 
• Le travail à temps partiel lorsque les enfants sont en bas âges, les interruptions de carrière pour prendre soin de la famille et le départ plus précoce à la retraite peuvent réduire les contributions aux régimes de retraite et l’épargne personnelle des femmes. Une bonne approche peut être d’aborder ces questions d’avance et de mettre en lumière les impacts à long terme pour susciter les discussions dans le couple.
• L’éducation financière est essentielle pour tous. Lorsque les femmes ont un revenu moindre, il arrive qu’elles se désintéressent des questions entourant les investissements. Les rencontres avec des couples doivent se faire en impliquant les deux personnes.

• Plusieurs experts notent aussi que l’approche face au risque est différente pour beaucoup de femmes par rapport aux hommes. Transposée dans un contexte d’investissement à long terme, une approche trop prudente peut nuire au rendement obtenu par les épargnantes. Dans cet optique, expliquer les avantages du risque quand il s’agit d’épargne-retraite à long terme peut changer les perceptions.

   

Un contexte à prendre en compte

Les enjeux structurels demeurent présents, malgré les progrès législatifs tels que la Loi sur l'équité salariale au Québec. Les statistiques montrent que bien que l'écart salarial se soit rétréci au fil des ans, il persiste dans différents secteurs d'activité et régions.

De plus, les dynamiques de couple et les responsabilités domestiques contribuent à ces disparités, avec les femmes prenant encore souvent une part plus grande des tâches ménagères et parentales. Les congés de maternité et les choix professionnels influencés par la charge d’activités domestiques peuvent freiner la progression de carrière des femmes, affectant en bout de linge leur capacité d'épargne. Dans le sondage, 6 % des femmes affirment qu’un congé parental a été un frein à leur épargne au cours des cinq dernières années, par rapport à 3% des hommes qui affirme la même chose.

Les situations varient bien sûr selon les personnes. Faire prendre conscience de certains enjeux et proposer des solutions financières pour y pallier fait partie du travail des conseillers.

Vous aimeriez en savoir plus sur ce sujet? Ces éléments sont tirés d’un article complet dans cette édition du magazine CSF+ (en page 20)

Pour des outils détaillés et pratiques, consultez «Accompagner les couples dans la gestion de leur finance», dans la Boite à outils d’infoDéonto.