Nouvelles technologies : transformez les obstacles en opportunités
Depuis le début de la pandémie, les nouvelles technologies se sont imposées pour le maintien des activités des conseillers. Pour certains la transition n’a pas été facile, mais pour d’autres elle s’est révélée un véritable tremplin.
Patrick Charette a démarré ses activités en tant que conseiller en sécurité financière et représentant en épargne collective chez Services financiers Patrick Charette en janvier 2020. Quelques semaines plus tard, le Québec entrait dans le Grand confinement et mettait toute son activité économique sur pause. Pas facile dans ces conditions de faire ses premiers pas dans le métier, alors qu’il n’avait même pas de clientèle établie.
Mais le professionnel ne s’est pas laissé abattre et s’est rapidement retroussé les manches. « Tout d’abord, j’ai adopté le logiciel de visioconférence Teams pour rencontrer mes clients.
Au début, les gens n’étaient pas habitués, mais dès la deuxième vidéoconférence, ils étaient déjà plus à l’aise et en confiance. Désormais, la plupart me disent qu’ils aiment ça, parce que c’est à la fois plus pratique et plus rapide », témoigne-t-il.
Mais ce n’est pas tout : le conseiller a aussi développé un site web, un blogue, et il investit beaucoup de temps et d’énergie sur certains réseaux sociaux, en particulier Facebook et LinkedIn, afin que son expertise puisse être utile au plus grand nombre.
Partager ses connaissances pour se faire connaître
En plus d’afficher quotidiennement des informations sur divers sujets reliés à la santé financière, Patrick Charette répond aux questions des personnes qui le contactent par le biais de sa page Facebook ou LinkedIn. « Je leur fournis des explications sur certains aspects généraux des services financiers et je propose un webinaire éducatif toutes les deux semaines sur des sujets variés, l’assurance maladie grave ou invalidité par exemple, le REER et le CELI, etc. », détaille-t-il.
Ensuite, les personnes intéressées sont libres de faire appel à son expertise ou pas. C’est ainsi que bien que son bureau soit établi à Saint-Jérôme, il a désormais des clients aux quatre coins de la province, et même… au Nunavut! « En cette période difficile et pleine d’incertitudes, les gens sont plus enclins à poser des questions et à revoir l’ensemble de leur situation financière. Ils ont besoin de conseils pour faire de meilleurs choix. J’ai aussi pu constater qu’ils se sentent rassurés si je les contacte régulièrement pour faire le point avec eux », analyse Patrick Charette.
Spécialisé en investissements responsables, il fait valoir que le télétravail et les possibilités ouvertes par les nouvelles technologies (pratique sans papier, rencontres à distance, signature électronique, etc.) sont en adéquation avec ses valeurs. « Cela me permet aussi d’éduquer mes clients en matière de développement durable, et j’espère que certaines choses sont là pour rester », mentionne-t-il.
Approche 100% virtuelle
Philippe Tardif-Vézina, conseiller en sécurité financière, mise lui aussi beaucoup sur les réseaux sociaux. Ce diplômé en finances de HEC Montréal qui a également œuvré au sein d’une agence de marketing est associé chez ProAssurance depuis un an. Il a développé une plateforme permettant au cabinet de fonctionner uniquement par le biais du web, en offrant de l’information et des services aux personnes qui le souhaitent.
« Cette plateforme permet d’obtenir un premier contact par le biais des réseaux sociaux. Par exemple, les gens intéressés à avoir des informations sur des produits d’assurance peuvent cliquer sur notre annonce sur Facebook ou Google. Ce faisant, ils sont redirigés vers notre site web et s’ils le désirent, ils peuvent remplir un formulaire dans lequel ils indiqueront leurs besoins », explique-t-il.
Ensuite, un conseiller peut les contacter et faire un tour d’horizon avec eux.
« Étant donné la crise actuelle, nous avons reçu beaucoup de demandes, tant des personnes qui recherchaient des informations que des cabinets qui souhaitaient créer une plateforme permettant d’offrir ce type de services », poursuit-il. Il soutient que les professionnels qui démarrent dans le métier peuvent trouver beaucoup d’avantages dans cette approche virtuelle.
Même degré de professionnalisme
Le vaste auditoire auquel les réseaux sociaux donnent accès ne doit toutefois pas faire oublier les exigences déontologiques. Ainsi, la CSF rappelle que les représentants ont en tout temps l’obligation d’exercer leurs activités avec compétence, intégrité et professionnalisme, ce qui exige de leur part une vigilance encore plus grande lorsqu’ils ont recours aux sites web et aux médias sociaux.
On doit donc agir avec le même degré de professionnalisme que dans le cadre d’interactions en personne, par téléphone ou par écrit avec les clients. Il faut s’efforcer par exemple de diffuser du contenu éducatif plutôt que promotionnel, c’est-à-dire qui soit à la fois pertinent, instructif, bien vulgarisé et accessible pour le public. Attention également à fournir toutes les sources et les références nécessaires pour soutenir ses propos. Ceci afin d’inspirer au public le respect et la confiance qui contribuent à préserver l’image et la crédibilité de la profession.
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